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Le système concentrationnaire DACHAU La petite ville de Dachau qui groupe, à une vingtaine de kilomètres au nord de Munich, autour d’un grand château massif et rustique, ses spacieuses maisons anciennes, était connue avant 1933 comme le Barbizon de la capitale bavaroise. Peintres et écrivains y séjournaient pendant la belle saison, cherchant l’inspiration dans les vastes marais qui s’étendent au nord et à l’est de la ville sur des dizaines de kilomètres. Au printemps de 1933, les nationaux-socialistes triomphants choisirent ce coin perdu pour y établir un lieu de tortures et d’exécutions qui deviendra le K.L. Dachau. Il servit à la fois aux adversaires du nouveau régime, socialistes, communistes, monarchistes bavarois, juifs, nazis dissidents, et aux ennemis personnels des membres de la nouvelle caste dirigeante. Dachau, organisé d’emblée par la S.S. devint le modèle des camps du système concentrationnaire. Jusqu’en 1943, le nombre des Français y avait été extrêmement restreint : quelques dizaines venus du Nord, arrêtés dès 1941 et transférés à Dachau par Auschwitz et Mauthausen, et quelques prisonniers ou S.T.O. arrêtés en Allemagne sous des prétextes variés. En juin, un premier convoi de plusieurs centaines de Français arrivait à Dachau. Le 2 juillet 1944, un convoi partait de Compiègne avec plus de 2000 détenus : à son arrivée, le 5 juillet, il comptait plusieurs centaines de morts. Au moment de la libération par les armées américaines, le 29 avril, il ne figurait guère sur les listes que : 3000 Allemands, 12 000 Polonais, 6000 Soviétiques, 6000 Français, presque autant d’Italiens, 2000 Tchèques, 1500 Slovènes, plusieurs centaines de Norvégiens, Danois, Belges, Hollandais et Grecs, onze Anglais, un Albanais, quelques Suisses et Espagnols. Bien avant la libération, les détenus de toute origine avaient organisé la résistance contre leurs bourreaux en créant des comités nationaux réunissant les patriotes de toute tendance. Ensemble, il formèrent le comité international qui devait administrer le camp après l’arrivée des Américains. En automne 1944, à la suite d’un accord négocié entre les autorités hitlériennes et les plus hautes instances ecclésiastiques, tous les prêtres catholiques, allemands et étrangers, détenus dans les camps de concentration, furent réunis à Dachau deux blocks entiers, le 26 et le 28, leur étaient réservés. En 1944, le block 28 abritait encore près de 800 ecclésiastiques polonais (sur les 2000 qu’ils étaient à l’origine). Les prêtres des autres nationalités, parmi lesquels 300 Allemands, se partageaient trois « chambres » du 26, la première chambre étant transformée en chapelle. Consulter aussi le dossier n°33 du bulletin Mémoire Vivante de la Fondation pour la mémoire de la Déportation.
La déportation
Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes