Les chiffres de la déportation partie de France
(selon les résultats des recherches au 1er janvier 2007 de la Fondation pour la mémoire de la Déportation)
165 000 déportés
dont
89
000
déportés
au
titre
de
la
répression
de
la
lutte
contre
l’occupant
(résistants
ou
opposants
politiques, otages ou victimes de représailles) mais aussi détenus de droit commun et homosexuels ;
environ 60 % sont revenus.
76
000
déportés,
dont
11
000
enfants,
au
titre
des
persécutions
antisémites
et
dans
le
cadre
de
la
mise
en
œuvre de la « solution finale de la question juive » en Europe ;
3 % sont revenus.
Un univers de camps
Il
exista
dans
le
Reich
hitlérien,
mais
aussi
dans
les
pays
occupés
par
les
nazis
et
dans
les
pays
satellisés
(comme
la
France
non-occupée
de
Pétain)
des
types
divers
de
lieux
de
détention
pouvant
être
désignés
comme des « camps de concentration ».
Il
faut
bien
sûr
mettre
à
part
les
camps
de
prisonniers
de
guerre
(Stalags
et
Oflags)
dans
lesquels
sont
internés
les
militaires
des
pays
signataires
des
Conventions
de
Genève
(camps
sous
la
protection
du
Comité
international
de
la
Croix-Rouge).
Il
faut
aussi
distinguer,
même
si
les
conditions
de
vie
y
sont
parfois
aussi
pénibles
que
dans
les
camps
de
concentration,
les
prisons
et
forteresses
où
sont
également
déportés
des
résistants
français;
elles
sont
contrôlées
par
les
ministères
de
la
Justice
ou
de
l’Intérieur
du
Reich
ou
administrées par l’armée régulière (Wehrmacht) : apparemment du moins, n’y règne pas l’arbitraire…
Lorsque
l’on
traite
des
«
camps
de
concentration
»,
on
envisage
d’abord
les
camps
du
système
concentrationnaire proprement dit, ceux qui furent organisés sur le modèle de Dachau, ouvert dès 1933.
Mais
il
existe
de
nombreux
autres
types
de
camps
ou
règnent
l’arbitraire
et
la
terreur
:
camps
spéciaux
de
la
SS,
camps
de
la
Wehrmacht
où
furent
assassinés
les
prisonniers
de
guerre
soviétiques,
camps
de
travail
où
étaient
parqués
les
travailleurs
de
l’Est
(Ostarbeiter)…
:
il
s’agit
de
camps
qui,
à
la
différence
des
camps
du
système concentrationnaire, sont nés avec la guerre.
Et,
bien
sûr,
nettement
distincts,
il
y
a
les
camps
et
lieux
de
massacre
où
fut
perpétré
un
crime
tellement
inouï
qu’il
a
fallu
inventer
un
terme
pour
le
désigner,
celui
de
génocide,
génocide
des
juifs
et
génocide
des
tziganes.
Il
y
a
les
ghettos
fermés,
comme
celui
de
Varsovie…
Et
ce
que
l’on
nomme
parfois
Vernichtungslager
(camps
d’extermination).
En
vérité,
il
s’agit
plutôt
de
centres
de
mise
à
mort
(ou
centres
d’extermination)
dans
lesquels
les
victimes,
sauf
exception,
ne
séjournaient
pas
puisqu’elles
étaient
assassinées
dès
leur
arrivée
:
Sobibor,
Treblinka,
Birkenau,
centre
de
mise
à
mort
annexé
au
camp
de
concentration
d’Auschwitz…
Il
est
à
noter
d’ailleurs
que
ces
centres
de
mise
à
mort
ne
firent
que
«
rationaliser
»
dans
des
installations
ad
hoc
(chambres
à
gaz)
les
massacres
de
juifs,
désignés
parfois
comme
le
«
génocide
par
balles
»,
perpétrés
par
fusillade, en rase campagne, par des unités spécialisées (Einsatzgruppen).
Un
univers
de
camps
stricto
sensu
et
de
lieux
de
mise
à
mort
dont
on
peut
souligner
la
diversité,
mais
dans
lesquels
trouve
son
aboutissement
une
même
idéologie
perverse
fondée
sur
le
racisme,
sur
la
négation
des
valeurs démocratiques et déniant à l’homme ses droits les plus élémentaires.
Documentation
Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes